Publié le 24/01/2014

La France est aujourd’hui le premier consommateur de produits phytosanitaires en Europe et le troisième consommateur mondial. Les pesticides rejoignent les nappes phréatiques par infiltration. On les retrouve aussi dans les rivières via le réseau d’eaux pluviales, suite à un ruissellement d’autant plus important que les surfaces sont pentues ou imperméables (dallage, bitume...). C’est donc l’ensemble de notre ressource en eau qui est menacé.

La lutte contre la pollution des eaux naturelles est devenue un des axes majeurs du développement durable.

Le Parlement a adopté le 23 janvier 2014, une proposition de loi écologiste qui interdit en France les produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides, etc.) pour l'entretien des espaces verts publics, forêts et promenades à partir de 2020 et dans les jardins ou potagers particuliers à compter de 2022. Au total, cette loi concerne 5 à 10 % des pesticides utilisés en France — le reste étant destiné à l'agriculture.

La commune de Castelmaurou est déjà engagée dans cette voie. Dans le cadre de son Agenda 21, elle a fait réaliser un plan de désherbage qui consistait à repérer les pratiques de la collectivité et à identifier les zones à risque élevé de transfert des herbicides vers les eaux. Le but de la démarche était d’aller vers une diminution de la pollution phytosanitaire des eaux du territoire. Dans ce cadre, des méthodes alternatives au traitement chimique ont été proposées à la commune.

Une délibération a été prise pour engager cette démarche. Elle définit les zones de la commune à désherber avec des méthodes alternatives aux produits chimiques : une zone située dans le lotissement du Bezinat (présence d'un point d'eau), les abords des terrains de football et de tennis, le groupe scolaire, l’aire de jeux située derrière le cinéma communal, la place de la mairie, les abords de la crèche, la route départementale 888.

Ces espaces seront signalés par un affichage.

La présence d’une végétation spontanée ne sera pas le reflet d’une négligence de la part des services techniques, mais d’un changement de méthode d’entretien.